Le secteur de la presse écrite (papier et en ligne)

Il reste le secteur dominant parmi les cartes de presse, mais sa part s’effrite régulièrement : en 2018, elle pèse à peine 57% du total des cartes, soit 7 points de moins depuis 2000. Cette chute se confirme parmi les premières demandes : une baisse de 13 points en 18 ans.

Le secteur de la télévision, à l’inverse, est en nette progression sur la même période, 6 points de plus qu’en 2000. La radio séduit également : la part de ce média passant de 8% à 9,5% du total des cartes.

La féminisation se poursuit

Si les femmes représentaient 40% des cartes en 2000, elles atteignent désormais 47,2% de ce total. Parmi les premières demandes de cartes, elles sont même majoritaires (54,5% en 2018), confirmant une tendance à l’œuvre depuis 2001. C’est dans les rédactions de presse écrite que cette présence féminine se constate le plus : 48,8% des effectifs. Alors qu’en radio, elles ne comptent que pour 44% des effectifs, 43,8% en télévision et 43,2% en agences de presse.

La population des journalistes vieillit

Celle-ci affiche 44,7 ans en moyenne au compteur. C’est 3,5 ans de plus qu’en 2000 où l’âge moyen s’établissait à 41,2 ans. Grande stabilité du côté des premières demandes : 30,7 ans en moyenne en 2000 contre 30,1 ans en 2018. C’est en effet du côté des renouvellements que l’écart se creuse : 3,4 ans de plus depuis 2000 (45,5 ans en moyenne en 2018). Où sont les jeunes ? En radio, où la moyenne d’âge des premières demandes de carte est la moins élevée : environ 28 ans.

La précarisation se confirme

La situation des premières demandes de carte s’est totalement inversée : il y a 10 ans, les CDI y étaient largement majoritaires (59,9% du total des cartes). Aujourd’hui, c’est désormais un paysage de contrats beaucoup plus éclaté qui apparaît avec, en tête, les journalistes pigistes qui représentent 45,4% des cartes devant les CDI à 29,9% et les CDD à 24%.

Les revenus fluctuent énormément selon les types de contrat

Les revenus mensuels bruts médians des journalistes en CDI et des pigistes évoluent à la hausse : il est de 3 600 € pour les CDI soit une hausse de 29% depuis 2 000 et de 2 019 € pour les pigistes soit une hausse de 21%. Dans le même temps, le revenu médian des CDD a stagné, il est de 1 955 €.
Les journalistes femmes gagnent moins que leurs confrères masculins quel que soit le type de contrat. Les femmes en CDI perçoivent un revenu médian de 3 446 € tandis qu’il s’élève à 3 733 € pour les hommes.

La part des cursus reconnus

14 cursus sont aujourd’hui reconnus et ce chiffre est en hausse constante sur la période de 2000 à 2018 : de 12,2% des cartes, elle est passée à 19,6%.
En CDI, les journalistes issus de cursus reconnus (en renouvellement de cartes) gagnent, en moyenne, 3 915 € contre 3 518 € pour des professionnels issus de cursus non reconnus. Par ailleurs, c’est en agence de presse, radio et télévision que l’on trouve le plus de journalistes ayant suivi un cursus reconnu : aux alentours de 28%.

Rendez-vous sur le site « Profession journaliste »

Allez plus loin en explorant vous-mêmes la base de données des journalistes, mise à disposition par l’Observatoire des métiers de la presse à travers des dataviz interactives et téléchargeables.

Réalisé à partir des données issues de la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP), « Profession journaliste » permet de naviguer dans 18 années de données à travers une interface interactive simple et intuitive. Cet outil complet offre la possibilité de personnaliser chacun de ses graphiques et d’exporter les données qui y sont liées : évolution dans le temps, poids des cursus reconnus, comparaison entre secteurs, répartition par tranche d’âge ou par type de contrat…

data.metiers-presse.org